« Ni ingrédient, ni simili : un nouvel aliment à part entière. » C’est ainsi que l’équipe de Mycelium Technologies (ou Myctechs) décrit le Myc’Filet – un filet à base de mycélium (hyphes des champignons) qui bouscule les codes de notre alimentation.
Né dans les laboratoires d’Évry-Courcouronnes, au sein de l’incubateur Genopole et du programme Biojet, le Myc’Filet est bien plus qu’une alternative aux protéines animales. Il incarne une nouvelle catégorie alimentaire issue du monde des champignons. En tant que tel, le mycélium se positionne comme une nouvelle proposition dans nos assiettes, aux côtés des protéines animales et des alternatives plant-based, avec une ambition simple et différenciante : allier excellence culinaire, naturalité absolue et performance écologique.
Naturalité, performance écologique et reconnaissance par les professionnels
Oubliez les listes d’ingrédients interminables. Le Myc’Filet est composé de mycélium cultivé localement à partir de coproduits agricoles et d’eau.
Aucun ajout, aucune transformation : un aliment pur et sain, dont la texture et la saveur sont 100 % naturelles, et rappellent subtilement des notes carnées.
« Cette saveur très agréable s’explique par la richesse naturelle du mycélium en composés umami, également présents dans la viande, et par la réaction de Maillard, qui, à la cuisson, révèle des notes grillées et dorées proches de celles d’une viande snackée. »
Sa texture fibreuse, issue de sa structure fongique, complète cette sensation familière en bouche.
Résultat : un goût savoureux, une texture tendre…
« Notre expertise et notre savoir-faire en criblage et en culture mycélienne font que nous obtenons un aliment naturellement gourmand. Notre mycélium n’a aucunement besoin d’être “retravaillé, transformé, extrudé, isolé” pour avoir un goût et une texture qui plaisent à tous les palais, ce qui est d’ailleurs le point rouge reproché aux alternatives plant-based ultra-transformées« , explique Olivier Hiezely, Directeur Général (COO) & Cofondateur de Mycelium Technologies.
Un produit pensé pour les professionnels de la restauration et les gastronomes exigeants, qui cherchent aujourd’hui à sortir des compromis de l’ultra-transformation.
Au-delà de ses atouts gustatifs, le mycélium est une pépite nutritionnelle, source de protéines. C’est un aliment complet (avec tous les acides aminés essentiels) et un fer bien absorbé, comme dans les protéines animales. Par ailleurs, il a des effets bénéfiques sur le microbiote ; il est riche en fibres prébiotiques dont les bêta-glucanes , en vitamines, antioxydants, minéraux… et bien sûr, très pauvre en graisses et en sucres.
Un vrai aliment santé.
Le Myc’Filet a déjà conquis plusieurs figures de la gastronomie. Parmi elles, Cyrille Rougé, Chef engagé qui a fait ses armes au George V et à L’Ambroisie, s’est enthousiasmé dès la première dégustation. Convaincu par la simplicité du produit et sa versatilité en cuisine, aussi délicieux poêlé, pané, mijoté ou même en carpaccio, il a souhaité devenir Chef référent pour Myctechs.
Un signe fort dans un secteur en quête de naturalité et de goût.
Même si la commercialisation n’est pas encore officiellement lancée, en raison d’une instruction de brevets en cours, le Myc’Filet suscite déjà l’intérêt de nombreux acteurs B2B.
Testé et plébiscité sur les plus grands salons (SIAL Paris, Sirha Lyon, CFIA Rennes, Snack Show Paris, SPRING 50 à l’École Polytechnique…), il a notamment reçu des distinctions comme « Coup de cœur » et « Meilleure innovation culinaire » à Lyon. Des commandes récurrentes sont déjà prévues dès 2025, preuve d’un appétit du marché pour cette nouvelle génération d’aliment.
Une technologie de rupture, ancrée dans l’écosystème Deeptech
Cultivé en seulement 48 heures, sans pesticides ni OGM, le mycélium de Myctechs est à la fois ultra-économe en ressources et hautement nutritif.
Le but est d’optimiser la culture et la croissance des mycélia en reproduisant leur environnement naturel. Pour ce faire, l’équipe s’appuie sur des algorithmes d’optimisation par IA et un savoir-faire unique pour maîtriser la croissance et l’envahissement du champignon racinaire, tout en revalorisant des coproduits agricoles.
La startup ne travaille qu’avec des coopératives agricoles françaises, avec une traçabilité totale garantie.
Lauréate du prestigieux concours de l’innovation i-Lab de Bpifrance et de NETVA Deeptech USA, la startup a été labellisée Deeptech et Innotech dès ses débuts.
Ce positionnement singulier, à la croisée de la biotech, de la foodtech et de la transition alimentaire, a été renforcé par son intégration au programme Biojet, qui associe Genopole et l’incubateur Deeptech IncubAlliance sur le plateau de Saclay. Myctechs en est d’ailleurs la première startup bénéficiaire.
« Le programme Biojet nous offre un accompagnement double, industriel et deeptech, avec une vraie complémentarité entre les experts de Genopole et ceux de l’incubateur Deeptech IncubAlliance. C’est précieux, notamment dans notre phase actuelle de structuration et de levée de fonds. »
Une attente forte autour de Protopia
Parmi les ressources que l’équipe attend avec impatience : Protopia, le futur laboratoire de prototypage de formulation.
Ce lieu hybride, doté d’équipements professionnels (pasteurisation, cuisson, tests sensoriels), permettra d’accélérer les phases de R&D produit, aujourd’hui réalisées en mode artisanal.
« On a dû faire sans jusqu’ici. Mais Protopia, on l’attend depuis notre arrivée à Genopole il y a un an. Nous sommes donc impatients. C’est un dispositif qui va vraiment faire la différence dans notre développement.«