L’équipe iGEM Genopole Évry Paris-Saclay a remporté une médaille d’or à la compétition internationale de biologie de synthèse iGEM 2025, qui s’est tenue du 28 au 31 octobre à Paris. Elle a également été nominée pour le prix « Best New Basic Part » grâce à la découverte et la caractérisation d’une nouvelle anhydrase carbonique.
Une photosynthèse repensée par la biologie de synthèse
Le projet de recherche fondamentale SOLARIS s’attache à repenser la photosynthèse à travers les outils de la biologie de synthèse, dans l’objectif d’améliorer la fixation du CO₂ chez les cyanobactéries.
L’équipe propose une « Photosynthèse 2.0 » en contournant le cycle de Calvin-Benson, limité par l’enzyme RuBisCO, grâce à l’introduction d’une voie alternative de fixation du carbone, le bi-cycle du 3-hydroxypropionate (3HP), soutenu par une anhydrase carbonique identifiée par les étudiants.
« Avec SOLARIS, nous avons voulu explorer les bases de la photosynthèse et montrer comment la biologie de synthèse peut offrir de nouvelles perspectives pour améliorer ce processus naturel fondamental. Notre travail combine ingénierie métabolique, biochimie classique et modélisation computationnelle pour concevoir des solutions inspirées du vivant« , explique Ioana Popescu, maître de conférences à l’Université Évry Paris-Saclay.
Un projet soutenu par Genopole et ses partenaires
Le projet SOLARIS a été développé par une équipe de 24 étudiants, dont 18 de l’Université d’Évry Paris-Saclay, encadrés par Ioana Popescu, Cécile Fischer, Soumaya Najah, Joseph A. Villanueva et Matisse Ferrer.
Il a bénéficié du soutien financier et matériel de Genopole, de l’Université Évry Paris-Saclay (AAP FSDIE), de l’Université Paris-Saclay (Graduate Schools Life Sciences & Health, Biosphera, et l’objet interdisciplinaire MICROBES), du DIM BioConvS, ainsi que de plusieurs partenaires industriels (SnapGene, Geneious, New England Biolabs, IDT, Twist Biosciences, GenScript, Ansa Biotechnologie, Starfleet et Opentrons).
« Cette médaille d’or illustre la qualité de la formation et la vitalité de la recherche en biologie de synthèse au sein de l’écosystème génopolitain. Nous sommes fiers d’accompagner ces jeunes chercheurs dans des projets ambitieux, à la croisée de la science et de l’innovation« , déclare Gilles Trystram, Directeur général de Genopole.
Une reconnaissance internationale
Organisée depuis 2004, la compétition iGEM (International Genetically Engineered Machine) est le plus grand rendez-vous mondial étudiant consacré à la biologie de synthèse. L’édition 2025, accueillie pour la troisième fois à Paris, a réuni plus de 400 équipes issues de 45 pays, soit près de 5 000 participants.