Lauréate du concours i-Lab 2025, la start-up BioHive franchit une nouvelle étape avec son projet HESIA – Hair & Epidermis Innovation for Alopecia, soutenu par Bpifrance dans le cadre de France 2030. L’objectif de ce projet est de développer le premier organoïde de peau humaine intégrant un follicule pileux fonctionnel, afin de mieux comprendre les mécanismes de l’alopécie et d’accélérer la recherche de nouveaux traitements.
« En dix ans, plus de 150 essais cliniques ont échoué sur l’alopécie « , souligne Cécile Naït, fondatrice et CEO de BioHive. « Les modèles animaux utilisés jusqu’à présent ne permettent pas de reproduire fidèlement la physiologie du cheveu humain. Avec HESIA, nous développons un modèle in vitro, fabriqué à partir de cellules souches dérivées d’un simple cheveu de patient, qui reflète les mécanismes réels de la peau et du cheveu humain. »
Une innovation qui ouvre de nouvelles perspectives pour les laboratoires pharmaceutiques : comprendre les causes de l’alopécie, tester l’efficacité de molécules sur un tissu humain, et à terme remplacer les modèles animaux par des approches plus prédictives et éthiques.
Née en 2023 sur le campus de Genopole, BioHive est issue des programmes Shaker, puis Gene.io, deux dispositifs d’accompagnement destinés à transformer les projets de recherche en entreprises de biotechnologie viables. « Le Shaker m’a permis d’apprendre le langage de l’entrepreneuriat et de structurer mon projet, tandis que Gene.io nous a donné les moyens d’accélérer la création de la société « , explique Cécile Naït.
Aujourd’hui, l’équipe compte sept collaborateurs et poursuit sa structuration après une levée de fonds totale de 2,7 millions d’euros (dilutif et non dilutif inclus). BioHive a déjà mis sur le marché une première offre à destination du secteur cosmétique début 2025, tout en amorçant de nouveaux partenariats avec des laboratoires pharmaceutiques pour étendre les applications médicales de sa technologie.
« C’est une immense fierté de figurer parmi les lauréats du concours i-Lab 2025« , souligne Cécile Naït, qui se projette dans l’étape d’après. « Désormais, la commercialisation de notre modèle HESIA va nous permettre de renforcer nos collaborations avec les laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques, et d’accélérer la validation scientifique de notre technologie. »