Lors de sa création par Marc Peschanski en 2005, I-Stem était le premier institut en France de recherche sur les cellules souches pluripotentes. Le laboratoire académique a ouvert ainsi un nouveau champ de recherche puis pris part à la construction d’une stratégie nationale et européenne sur les cellules souches et la thérapie cellulaire.
Il a aussi largement contribué à faire évoluer le cadre légal d’utilisation de ces cellules à des fins de recherche. C’est, aujourd’hui encore, le plus grand laboratoire du domaine en France et l’un des leaders eu Europe.
I-Stem rassemble une unité mixte de recherche de l’Inserm et de l’Université Évry Paris-Saclay (UMR 861), dirigée par Cécile Martinat, et le Centre d’étude des cellules souches (CECS), dirigé par Yann Guivarch.
I-Stem s’est concentré sur les cellules souches embryonnaires, puis a étendu ses travaux aux cellules iPS (induites à la pluripotence), à la suite de la découverte du professeur japonais Shinya Yamanaka de la possibilité de reprogrammer l’état souche à partir de cellules différenciées.
Le laboratoire explore trois voies de recherche
- Le développement de modèles cellulaires pathologiques, à partir de cellules souches issues de patients ou d’embryons atteints par des maladies génétiques. La modélisation cellulaire permet notamment d’étudier les mécanismes pathologiques.
- Le criblage à haut débit de composés pharmacologiques sur les modèles cellulaires développés, grâce à des plateformes technologiques de production cellulaire en masse et d’automatisation du criblage.
- La thérapie cellulaire, ou médecine régénératrice, pour les maladies dégénératives, par implantation de cellules cultivées et différenciées en laboratoire, obtenues à partir des cellules souches pluripotentes.
Genopole soutient I-Stem depuis sa création
Au total, Genopole a investi 5,7 millions d’euros pour soutenir l’activité d’I-Stem, dont 4,3 millions pour l’acquisition d’équipements technologiques nécessaires aux avancées du laboratoire et 1,4 million pour enrichir les équipes en expertises.
Sur ce point en particulier, sept allocations de deux ans de recherches postdoctorales ont été allouées aux équipes et cinq chercheurs ont bénéficié du programme de financement Atige pour rejoindre I-Stem et y créer leur groupe de recherche.
Cécile Martinat, par exemple, a obtenu une allocation de recherche en 2005, puis a été lauréate du programme Atige en 2009. Elle a créé ainsi le groupe des « maladies neuromusculaires » au sein de l’institut, avant de devenir en 2015 directrice de l’unité mixte de recherche d’I-Stem.