Orinova, jeune entreprise de biotechnologie issue de la région de Besançon, fait partie des lauréats du concours i-Lab 2025, organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avec le soutien du programme France 2030.
Mieux encore : elle décroche l’une des plus hautes distinctions, le Grand Prix, attribué aux meilleurs projets parmi les 60 lauréats de cette édition.
« C’est une immense fierté pour notre équipe de recevoir ce Grand Prix, qui reconnaît la solidité scientifique et la pertinence clinique de notre approche », confie Jean-Marc Zeil, cofondateur et CEO d’Orinova. « C’est aussi un signal fort de confiance dans le potentiel de notre technologie à transformer la prise en charge des cancers solides localisés. »
Orinova développe une nouvelle génération de nanomédicaments, conçus pour améliorer l’efficacité des traitements contre les tumeurs solides localisées, comme le glioblastome, le cancer du pancréas, de la prostate ou encore de la tête et du cou.
Le premier candidat, ORI-101, associe une molécule de chimiothérapie à des nanoparticules d’or, encapsulées dans une nanocapsule de 100 nanomètres, injectées directement dans la tumeur.
Cette combinaison unique permet d’amplifier l’efficacité de la radiothérapie tout en réduisant les doses de rayons X administrées aux patients.
« L’or multiplie l’impact des rayons X sur la tumeur, explique Jean-Marc Zeil. Cela permet soit d’être plus efficace à dose équivalente, soit d’obtenir les mêmes résultats avec une dose moindre, réduisant ainsi la toxicité du traitement. »
Les premiers résultats précliniques sont prometteurs : les modèles animaux traités avec ORI-101 ont montré une survie complète.
Un projet reconnu pour son excellence scientifique et son potentiel clinique
Le jury du concours i-Lab a salué « une technologie innovante à fort potentiel répondant à des besoins médicaux majeurs non couverts en oncologie« , ainsi qu’un plan de développement maîtrisé et une équipe fondatrice complémentaire, alliant excellence académique et vision entrepreneuriale.
Le projet bénéficie en outre d’un actif de propriété intellectuelle solide - incluant une licence exclusive et une liberté d’exploitation clairement établie – et d’un parcours clinique largement dérisqué, garantissant des perspectives de valorisation rapide.
Cap sur la phase clinique
Comptant aujourd’hui cinq collaborateurs, Orinova s’apprête à recruter de nouveaux chercheurs et à renforcer sa R&D pour mener à bien les dernières étapes de la phase préclinique. L’entreprise prépare également une levée de fonds en pré-seed d’un million d’euros pour financer ses prochains travaux avant l’entrée en phase clinique, prévue d’ici deux à trois ans.

Orinova a bénéficié de l’accompagnement du programme Gene.iO, proposé par Genopole, qui soutient la maturation et la structuration des jeunes entreprises innovantes en biotechnologie.
« Ce programme nous a permis d’accélérer l’élaboration de notre projet et de mieux préparer les étapes de levée de fonds et de transfert industriel« , souligne Jean-Marc Zeil.