1375 participants et 7400 rendez-vous programmés au compteur de cette 19e édition !
Beau succès pour Techinnov qui confirme cette année encore, son rôle de mise en lumière de l’innovation francilienne.
Les startups, les investisseurs, les grands groupes et les accélérateurs publics comme Genopole s’y retrouvent pour faire valoir et découvrir les innovations à impact en développement sur le territoire.
Genopole, premier né des bioclusters en France, écosystème de référence pour l’émergence et la croissance des sociétés de biotechnologies en santé, foodtech, greentech, agtech… y tient chaque année un stand sous le pavillon de Grand Paris Sud. Ce rendez-vous avec les acteurs de l’innovation permet d’exposer son environnement immobilier dédié à la R&D et ses dispositifs d’accompagnements : Shaker pour la création de startup, Gene.iO pour stimuler le développement des jeunes sociétés et Upscale Bio pour leur montée à l’échelle, industrielle et commerciale.
Le salon a permis des échanges nourris avec des investisseurs à la recherche d’innovations à fort impact ainsi que la rencontre de prestataires de services en conseils ou fournisseurs d’outils pouvant être utiles au développement des startups.
C’est aussi pour Genopole, un vecteur de visibilité au sein de l’écosystème francilien de l’innovation, pour contribuer à la valorisation et à l’attractivité économique du territoire. L’équipe de Genopole remercie pour leurs visites, Michel Bisson, président de l’agglomération de Grand Paris Sud, financeur de Genopole, François Durovray, président du Conseil départemental de l’Essonne et Patrick Rakotoson, président de la CCI Essonne.
Synanthra innove avec son « ammoniac vert »
Après DNTech et AuraLip en 2024, Synanthra a bénéficié cette année d’une exposition de premier plan aux côtés de Genopole. Dirigée par Andreas Hausot, PDG et Cameron Fyfe, CTO, Synanthra développe un projet innovant développé au sein de Shaker et mûri avec Gene.iO.
💡 Son idée ? Produire un « ammoniac vert » par un procédé de biosynthèse à l’aide de micro-organismes.
Une production plus durable que celle aujourd’hui pratiquée, responsable d’importants rejets de CO2 dans l’atmosphère et représentant 2 % de la consommation mondiale de combustibles fossiles.
« Nous sommes ravis d’avoir pu entrer en contact avec des personnes de secteurs très différents, des industriels, des investisseurs… Le contact direct est un vrai plus ! » commentent Andreas et Cameron, codirigeants de la startup.
Le marché principal de Synanthra est celui des fertilisants pour l’agriculture.
Le champ d’applications concerne également le marché de l’énergie, le transport maritime avec hydrogène et l’industrie chimique verte, engagée vers plus de durabilité.
Le marché de l’ammoniac vert présente un énorme potentiel de croissance : les projections atteignent 168,2 milliards de dollars d’ici 2033. (source : Straits Research)
BioHive primée pour ses organoïdes de peau
Présentes également sur le salon, les sociétés microXpace et BioHive, qui ont toutes deux bénéficié de l’accompagnement Shaker et Gene.iO.
microXpace qui vient d’annoncer le lancement d’une étude inédite sur la stimulation immunitaire des manchots avec le zoo de Beauval, a été sélectionné finaliste du concours Techinnov dans la catégorie « foodtech/agritech ».
BioHive, installée à la pépinière de Genopole (CCI Essonne), a remporté le prix Santé du concours Techinnov, remis par Dominique Restino, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris Ile-de-France et Patrick Rakotoson, président de la CCI Essonne.
Le jury a récompensé la société pour ses organoïdes de peau, créés à partir de cellules de cheveu, reprogrammées en cellules souches puis dérivées en organoïdes de peau, destinés aux tests de sécurité et d’efficacité en R&D. Ils s’avèrent plus précis que les traditionnelles biopsies et plus éthiques que les tests dermatologiques en santé pratiqués sur animaux.
« Nous remercions les organisateurs de Techinnov pour cette belle reconnaissance et adressons une mention spéciale à Genopole où nous avons posé les premières briques de notre projet dans un environnement stimulant et bienveillant », déclare Cécile Naït-Meddour, fondatrice et PDG de BioHive, qui nous en dit plus sur son innovation.
Sur quels marchés vous positionnez-vous ?
« L’un des grands atouts des organoïdes de peau, comparés aux organoïdes d’organes internes, c’est leur double potentiel marché, que BioHive exploite pleinement : à la fois en dermocosmétique et en pharmaceutique.
Côté cosmétique, nous proposons des tests de molécules sur organoïdes, avec un modèle bien plus fiable et prédictif que les standards actuels — ce qui répond parfaitement à un marché très demandeur d’innovation.
Mais la vraie révolution portée par BioHive, c’est l’utilisation de ces organoïdes pour modéliser des pathologies cutanées complexes et identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. C’est une approche totalement inédite. Nous l’avons déjà concrétisée sur des pathologies comme la maladie de Verneuil, la dermatite atopique (eczéma) et plus récemment l’alopécie (perte de cheveux), avec un fort ancrage sur le marché pharma.
De manière générale, le potentiel du marché des organoïdes appliqués aux pathologies de peau est estimé à plusieurs milliards d’euros — un domaine en pleine structuration, où BioHive entend jouer un rôle moteur. »
Quels sont les avantages des organoïdes de peau, développés par BioHive ?
Cécile Naït-Meddour : « Nos organoïdes de peau sont une alternative aux biopsies de peau, habituellement utilisées en R&D mais qui posent des problèmes d’accessibilité et de variabilité entre les donneurs. Contrairement aux biopsies, nos organoïdes sont identiques, ils réagissent de la même façon aux tests. Générant une puissance statistique significative sans avoir besoin de multiplier les échantillons, ils réduisent les coûts des tests.
Autre avantage, nos organoïdes se distinguent par leur richesse cellulaire : ils intègrent l’épiderme, le derme, les follicules pileux, les mélanocytes, le tissu adipeux, les glandes sébacées ainsi que le système neuronal. Cette complexité permet de reproduire de façon bien plus fidèle la physiologie humaine. »
Quels sont vos premières collaborations avec l’industrie pharma et cosmétique ?
Cécile Naït-Meddour : « On a remporté fin 2024 le prix iDEA-TECH de Sanofi qui nous offre l’accompagnement scientifique d’un expert Sanofi, un financement d’amorçage de 120 000 euros et un tremplin vers une collaboration à plus long-terme. Nous créons des organoïdes pathologiques et à long terme, nous envisageons du co-développement de médicament pour soigner ces maladies.
En cosmétique, nous avons signé notre premier contrat avec un groupe français pour tester ses actifs sur nos organoïdes. »
Avant le prix Techinnov, BioHive, actuellement en levée de fonds, a remporté fin 2024 le Golden Ticket Spartners & AMGEN, également le prix de l’industrie innovante au congrès COMET pour les applications des organoïdes de peau dans le domaine cosmétique.