Predidiab fait partie des premiers projets intégrés au tiers-lieu UX CARE (D4MedTech), dédié à l’innovation en diabétologie au Genopole.
L’ambition est claire : anticiper le diabète de type 2 et retarder – voire éviter – son apparition grâce à une approche combinant algorithmes, génétique et recommandations personnalisées.
Maxime Levallet, CEO de Predidiab et directeur général du CERITD (Centre d’études et de recherche sur l’intensification du traitement du diabète), revient sur la vision, la technologie et les perspectives de cette jeune société.
« Prédire aujourd’hui pour éviter le diabète demain«
« Predidiab est une SASU créée il y a deux ans, dont le slogan résume parfaitement l’objectif : prédire pour prévenir. »
La startup développe deux produits complémentaires.
- Solution 1 : prédire la survenue du diabète :
Cette première brique prend la forme d’une application numérique comprenant 40 questions.
L’algorithme, fruit de 15 ans de recherche et construit à partir d’une étude incluant 1 000 personnes, détermine si l’utilisateur développera un diabète de type 2, et surtout à quel âge.
Cette capacité à prédire l’âge de survenue constitue la « puissance distinctive » et avantage concurrentiel de Predidiab.
« Aucun concurrent aujourd’hui n’est capable d’annoncer l’âge prévisible du diabète. »
La précision atteint 94–95 %, bien au-dessus des tests dits « récréatifs » présents sur le certains marchés.
- Solution 2 : prévenir grâce à l’ADN :
Le second produit repose sur un séquençage ADN via un échantillon de salive.
L’objectif est d’affiner le type de diabète auquel l’individu est prédisposé et anticiper les complications potentielles (rétine, reins, cœur, pied diabétique…).
Ce profil génétique permet ensuite de proposer des recommandations personnalisées, allant bien au-delà des conseils hygiéno-diététiques classiques : traitements adaptés, prévention ciblée, approche médicinale individualisée.
« Notre finalité, c’est d’éviter que le patient devienne diabétique. Et si cela ne peut être totalement évité, de retarder l’apparition de la maladie. »
Maxime Levallet insiste sur l’impact maximisé lorsque ces tests sont réalisés tôt dans la vie.
« Si vous faites le test à 20 ans et que l’on prédit une survenue à 50 ans, vous avez 30 ans pour agir. Les recommandations prennent alors tout leur sens. »
Intégrer UX CARE : un levier scientifique, clinique et financier
L’entrée dans le tiers-lieu UX CARE (D4MedTech), porté par Genopole, était une évidence pour Predidiab :
- alignement thématique : le dispositif est entièrement dédié au diabète ;
- expertises croisées : Genopole, le CHSF (Centre Hospitalier Sud-Francilien), la SATT Paris-Saclay, EIT Health France, et le CERITD ;
- collaborations cliniques : notamment avec le service de diabétologie du CHSF via le CERITD ;
- accès facilité aux patients pour les études ;
- guichet de financement structuré sur plusieurs années.
Marchés cibles : priorité au Moyen-Orient
Un sondage Ipsos réalisé auprès de 1 500 personnes (France, États-Unis, Émirats Arabes Unis) a confirmé l’intérêt du marché du projet :
- forte demande immédiate aux Émirats et dans la région du Golfe,
- intérêt réel mais frein financier en France, où un remboursement Assurance Maladie sera nécessaire pour une adoption massive.
« Le potentiel est énorme au Moyen-Orient : jusqu’à 25 % de la population est diabétique officiellement, et peut-être jusqu’à 40 % officieusement. Les besoins sont majeurs. »
Les premières ventes devraient intervenir entre fin 2026 et mi-2027.
Predidiab envisage aussi une implantation physique légère à Dubaï (incubateur, VIE, bureau de représentation).